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La vie dans une maternité.

 

Une ancienne danseuse, devenue auxiliaire puéricultrice, évoque son travail au sein d'un service dans une maternité.

Elle passe de chambre en chambre, s'occupe des bébés et des femmes qui viennent d'accoucher, et les écoute.

 

Chaque accouchement est différent, des femmes sont heureuses, d'autres sont déçues ou malheureuses.

La narratrice ressent toutes ces émotions et doit les contenir.

"Et, le soir, quand je rentre, je pleure, d'une fatigue nerveuse intense et de toutes les émotions, toutes les femmes en larmes, tous les bébés hurlants, les pères agressifs, les médecins odieux."

 

 

Elle parle de toutes les femmes.

-de la tristesse de cette femme qui ne se remet pas de la mort de son bébé, et que son mari a abandonnée pour aller avec une autre. 

-de celle qui est dans un sale état, elle ne se lave plus, se laisse aller, elle n'est pas heureuse alors qu'elle vient d'avoir un bébé, elle est déçue et épuisée; personne ne l'a préparée à la naissance d'un vrai bébé. "J'ai envie de la prendre dans mes bras et de lui expliquer tout ce que je sais, tout ce que je vois, de lui raconter tous les mensonges, tout ce qu'on fait croire aux femmes, que ce qu'elle vit, on est toutes passées par là."

-celle qui pose une quantité de questions sur là façon de s'occuper d'un bébé.

-celle qui a eu une césarienne en urgence.

-celle pour qui tout va bien et qui ne veut pas être dérangée.

-celle qui subit la maternité, résignée, manipulée, 5 enfants qu'elle ne peut pas élever, un mari chômeur, un appartement trop petit.

-celle qui a interrompu sa grossesse parce que le bébé avait une grave maladie.

-celle qui n'arrive pas à allaiter.

-celle qui fait un déni de grossesse.

 

 

Elle raconte aussi sa vie d'avant, quand elle était danseuse nue dans un cabaret. 

Une vie d'artistes : "C'était en 1990, le début, le grunge. On était des artistes, sales, beaux, tatoués. On s'habillait de cuir noir, des bijoux en argent rentraient dans les trous de nos peaux.",

Elle évoque l'homme qu'elle a aimé, la troupe, les concerts, les tournées, et la naissance de ses enfants.

Jusqu'au jour où tout s'est effondré, où il a fallu mettre une blouse et travailler.

 

 

 

 

 

Chambre 2

 

Julie Bonnie

 

Belfond

2013

"Je voulais être danseuse. Je crois que ce qui m'importait le plus, à l'époque, c'était qu'on me regarde."

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C'est un récit émouvant et sensible sur la maternité.

© 2016 par Balades littéraires.

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