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Comment Thomas Leclerc 10 ans 3 mois et 4 jours est devenu Tom L'éclair et a sauvé le monde

 

 

Paul Vacca

 

 

Roman

 

Belfond

 

Avril 2015

 

 

L'enfance, la différence, les héros.

 

 

1968. Tom est un jeune collégien curieux, imaginatif, observateur, fort en maths, passionné d'astronomie. Il veut être un super-héros, comme Superman, Batman ou Spiderman, pour sauver les gens. C'est un petit garçon différent des autres, solitaire, qui n'exprime pas ses émotions, et qui a des difficultés à se lier. Pour lui, l'amitié est une énigme. Il réfléchit, se documente, cherche, analyse, comprend, trouve des idées pour être "normal", pour se faire des amis et pour devenir un héros aux super-pouvoirs.

Ses missions : aider ses proches, sa famille, ses amis. 

 

Les parents de Tom vivent à Montigny, petite ville proche de Paris. Sa mère aimerait que son fils soit "normal", qu'il puisse s'exprimer, s'ouvrir aux autres, elle refuse d'y voir une maladie. Le couple traverse une période difficile, proche de la séparation. La routine, le temps qui passe. Sa mère s'ennuie, cherche un travail qui la fera sortir de sa maison. Lorsqu'elle est embauchée comme secrétaire dans une agence de pub, elle savoure sa liberté, une vie plus légère, qui lui permet de penser à elle.

 

 

J'aime 

 

Paul Vacca offre un roman positif, tendre, sur l'enfance, la différence, les héros, l'amitié. Il décrit bien ce qu'il se passe à l'intérieur de la tête de l'enfant, la richesse de ses pensées, son imagination, sa générosité, sa gentillesse. C'est un portrait attachant, émouvant, d'un enfant et de sa famille à la fin des années 60.

Je conseille ce roman à tous, parents, enfants, profs.

 

Délicat et intelligent. 

 

Août 2015, par Eveline/Balades littéraires

 

 

 

Extrait

 

"Seul dans la salle d'attente attenante, Thomas est assis sagement et laisse flotter ses jambes dans le vide. Il parcourt d'un oeil distrait les pâles reproductions accrochées au mur.

Lassé, il saute de sa chaise et va se poster à la fenêtre. Le ciel est chargé de lourds nuages sombres. Un instant, les cumulus joufflus s'écartent lentement pour laisser filtrer un rayon de soleil tranchant qui accroche les particules de poussière dans la pièce et va se planter dans un coin de la salle.

Le rai de lumière s'allume de couleurs sous le siège.

Thomas suit le rayon de soleil, attiré par le chatoiement des couleurs vives.

Il se baisse, tend son bras. Sa main entre en contact avec un cahier cartonné à la sensation rugueuse de la pulpe de papier.

Thomas regrimpe sur le siège et feuillette le magazine, fasciné..."

"N'est-il pas comme tous ces super-héros un être jeté dans un monde qui ne semble pas être fait pour lui ?"

La naissance du roman, racontée par l'auteur.

 

 

 

L’idée de départ

 

Au départ de ce livre, il y a l’envie de raconter l’histoire d’un enfant, Thomas, qui entreprend de sauver le couple de ses parents qui bat de l’aile. Je voulais que cela se fasse avec ses moyens à lui. Je l’ai situé dans les années 60 car le divorce à cette époque est plus rare et vécu non seulement comme un drame intime comme aujourd’hui mais aussi comme un stigmate social. Les années 60 - les Trente Glorieuses - ce sont aussi une période de progrès et les découvertes scientifiques, d’essor de la consommation et de volonté de libération des femmes par le travail comme c’est le cas pour Pauline la mère de Thomas.

 

Le nez vers le ciel

 

L’idée d’un enfant différent est venue ensuite. L’autisme - et plus précisément ce que l’on désigne comme le syndrome d’Asperger - n’est jamais nommé dans le livre, car on est pratiquement incapable de poser un diagnostic sur ce phénomène à cette époque. De plus, je souhaitais que le lecteur partage le désarroi et l’incertitude de la mère de Tom face au comportement de son fils. Tom comme les enfants de cette époque a le nez vers le ciel - pas sur un écran d’ordinateur : il s’intéresse à l’espace (c’est le moment où l’on va poser le premier pas sur la Lune). Sa rencontre avec les super-héros va être déterminante car elle va lui ouvrir les yeux sur sa différence. Je me suis d’ailleurs inspiré des comic-books, en rythmant le livre avec des passages courts pour composer le récit.

 

La différence est une force

 

Tom aide les autres presque malgré lui. Il veut - il faut - que le monde fonctionne. Il se donne des missions, mais ce n’est pas un super-héros évidemment. Tom est différent, mais il n’est pas malheureux pour autant. Je ne voulais pas que l’on s’apitoie sur son sort. Je voulais que l’on puisse le lire comme un roman d’apprentissage à la Tom Sawyer de Mark Twain. Mais en traitant d’une histoire réaliste, dans un monde d’adultes avec de la psychologie, un drame, une intrigue policière. Malgré le titre en forme de clin d’œil aux romans d’aventures, je souhaitais raconter une histoire dans une veine réaliste… Mon défi était de fusionner roman d’aventures et drame psychologique. Et faire rimer autisme et (super)héroïsme. Car c’est évident, la différence est une force.

Paul Vacca ,  le 26 août 2015

 

 

 

A lire aussi 

 

-Présentation du roman par les éditions Belfond. 

 

-D'autres infos sur les héros (BNF) :

Des héros

 

 

Paul Vacca

Paul Vacca est né en 1961 à Sylver Spring, dans le Maryland.

Ses autres romans : 

- La Petite Cloche au son grêle (2008)

- Nueva Königsberg (2009)

Un essai :

- La société du hold-up (2012)

"La différence est une force."

© 2016 par Balades littéraires.

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