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La cache

 

Christophe Boltanski

 

Roman

 

Stock

 

Août 2015

 

Une famille, une maison.

 

L'auteur raconte l'histoire de la famille Boltanski. 

Il parcourt les pièces de la maison familiale des grands-parents, un hôtel particulier situé rue de Grenelle à Paris, où il a vécu à partir de treize ans.

La cour, la voiture, la cuisine, le bureau, le salon, toutes les pièces jusqu'au grenier, tous les objets, évoquent des souvenirs d'enfance, l'histoire des personnages de la famille, l'oncle linguiste, le grand-père médecin, la grand-mère, "reine" énergique  et invalide.

On découvre les origines de la famille, l'exil, l'intégration, l'ascension sociale, la religion, la vie pendant la guerre. 

On voit le quotidien d'une maison où "le luxe cotoyait l'indigence", où on dépensait peu, où on rejetait les bonnes manières et les conventions, où les biens ne comptaient pas, car seules les personnes étaient importantes. 

Une famille unie, soudée.

 

J'aime

-la construction du roman :  

Le plan du roman s'adapte au plan de la maison. Au début de chaque chapitre, il y a le dessin du plan de la maison avec une nouvelle pièce qui met en valeur un ou plusieurs personnages.

L'histoire de la famille se dessine progressivement, des éléments s'ajoutent, des recherches, des questions, des mystères, comme dans une enquête.

Le sens du titre se découvre en lisant le roman jusqu'au bout.

-le ton sobre, simple, l'élégance, le style de l'écriture, agréable à lire.

-l'attachement à la famille et à la maison familiale, aux personnes et aux objets qui lui sont liés, aux racines, à l'identité, à ce qui fait la différence. 

 

Un beau roman pour une famille hors du commun.

 

Le 30 septembre 2015, par Eveline/Balades littéraires

 

Extraits

"Quand je dois expliquer d'où vient mon nom, je ne dis pas de Russie, encore moins d'Ukraine, mais d'Odessa. Lorsqu'on me demande mes origines, je réponds : "Odessa." Dans mon esprit, cela suffit. Pas besoin d'en rajouter. Ceux qui savent comprendront. Comme si l'appartenance à cette cité portuaire tombée en déshérence et peuplée essentiellement de fantômes tenait lieu à la fois de nationalité et de religion. Même de métier. Cela fait tout de suite un peu artiste. Compte tenu du bric-à-brac identitaire dans lequel je me débats, ce pis-aller permet d'éluder des questions embarrassantes. Odessa, c'est simple et de bon goût."

 

Le samovar.

"Un  objet emblématique qui incarne le mythe fondateur de la tribu. Le totem des Boltanski."

"Source de chaleur, instrument de partage, il symbolise l'âtre et, par extension, le foyer, le groupe, l'ancêtre, mais aussi le déracinement, le pays oublié, les êtres chers qui ont été abandonnés. Un dépouillement."

 

La grand-mère.

"En tout, elle présentait un double visage. A la fois propriétaire terrienne et communiste encartée, exclue et élue, adoptée et dotée, Mère-Grand et Grand Méchant Loup, handicapée et globe-trotteuse, impotente et omnipotente."

 

 

"Dans chaque partie de la maison, je convoque un ou plusieurs personnages, je vérifie les alibis de chacun, j'émets une hypothèse et je me rappoche un peu plus de la vérité."

"Ils habitaient un de ces hôtels qui portent généralement des noms de marquis ou de vicomte, au milieu de la rue de Grenelle."

© 2016 par Balades littéraires.

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