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L'importun

 

 

Aude Le Corff

 

roman

 

Stock

 

Mai 2015

 

 

Un vieil homme s'impose dans la nouvelle maison d'une femme.

 

Alors qu'elle vient d'emménager dans sa nouvelle maison avec son mari et son enfant, une jeune femme reçoit les visites de l'ancien propriétaire. Ce vieil homme bourru, qui vit en maison de retraite, entre dans la maison pendant la journée avec sa clef, et descend dans la cave où sont restés ses livres, des documents, des lettres et ses outils. Dans la maison, il se comporte comme s'il était encore chez lui, et se montre au début froid et distant avec la femme. 

 

La femme est Ã©crivain et travaille chez elle. Elle est surprise, en colère, et reste figée, sans réaction, par le sans-gêne de l'homme.

 

Ils commencent à se parler et se confient l'un à l'autre. Le vieil homme, froid, autoritaire, nerveux, n'a pas été un mari idéal ni un père très aimant pour ses filles. Il raconte son enfance, ses blessures, son père qui a préféré la résistance à sa famille. 

La femme évoque son enfance marquée par la tension dans la famille, la peur, le caractère difficile de son père et de son grand-père. Ils ressemblent au vieil homme. 

 

Elle sent de l'empathie chez le vieil homme. Il l'écoute, touché par ce qu'elle lui confie. Elle s'attache à lui, attend ses visites. Il se montre plus attentionné, plus tendre. Il se remet en cause, fait son procès, regrette de ne pas s'être mieux occupé de sa femme et ses enfants.  

Les mots ont fait du bien, comme une délivrance. 

 

 

J'aime

-les portraits des pères, leurs complexités et leurs fragilités, les manques affectifs qui se transmettent de génération en génération, les comportements que l'on reproduit.

-récit douloureux, nostalgique, doux, sensible et bienveillant. 

A lire !

 

Extraits

 

"Lorsqu'il me parle, les images de mon père et de mon grand-père se superposent à la sienne. Est-ce un hasard si j'ai rencontré un homme qui leur ressemble autant ? Derrière les murailles imprenables de la colère et de la solitude, la fragilité."

 

"Guy me fuyait, maintenant il recherche ma présence. C'est mon sale caractère, dit-il, qui a tout foutu en l'air. Il craint d'avoir été aussi égoïste que mon grand-père, aussi nerveux et dépressif que mon père. Il creuse en moi à coups de pioche pour y chercher un peu d'espoir et de lumière. Il m'étudie comme un rat de laboratoire, il aimerait isoler mes blessures, les effets exacts du comportement de mon père sur ce que je suis devenue, mon épanouissement et mes états d'âme. Et c'est son propre procès qui se déroule sous ses yeux."

 

 

D'autres infos :

Interview d'Aude Le Corff dans le Maine Libre 

 

 

Août 2015, par Eveline/Balades Littéraires

 

Aude Le Corff, dans sa maison.

Photo Le Maine Libre.

"Nos pères avaient besoin de partir à la recherche d'un remède qui ne guérirait jamais leurs blessures d'enfants."

"Ca me soulage, de tout déballer, de ne pas faire semblant d'être une autre femme avec une enfance normale, pour une fois, de ne pas prendre la fuite dans l'écriture." 

"Il sent le tabac et le café, les copeaux de bois et le cuir que l'on travaille. Mon père se parfumait trop, ça me donnait la nausée, il suçait des bonbons à la menthe, pour faire croire aux autres pas si dupes que tout allait bien."

© 2016 par Balades littéraires.

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