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Trois langues dans ma bouche

 

Frédéric Aribit

 

roman

 

2015

 

Belfond

 

 

Un roman basque.

 

Un homme parle de ses trois langues : l'organe physique, la langue maternelle basque et la langue officielle française.

 

La quarantaine, l'homme évoque ses souvenirs d'enfance, l'école, la famille, les parents, la maison, les grands-parents qui parlent basque, les copains du village, les filles et les amours d'adolescents, et aussi la mort.

Lorsqu'il parle de la langue anatomique, il décrit l'aspect physique, sensuel, érotique, ou animal. C'est la langue de l'amour, du goût et du dégoût.

Lorsqu'il se penche sur la langue basque, l'euskara, il décrit la langue de son enfance, oubliée depuis l'école primaire. "Parler deux langues, c'était courir le risque de n'en maîtriser aucune..." Il se souvient de la création des premières classes bilingues. Il assiste au développement des langues idéologisées, avec d'un côté les "francisants" et de l'autre les "basquisants". Il raconte le militantisme basque, les manifs et l'action politique. 

Tiraillé entre deux langues, le français et le basque, conscient de ses manques, en pleine remise en question de son savoir, il découvre la littérature qui lui offre une ouverture sur le monde, un espace immense de liberté.

 

J'aime

-Les langues et l'identité régionale : ce roman nous touche tous, Basques, Bretons, Alsaciens ou Corses. 

-La construction du récit progresse des années 70 aux années 2000, en alternant les souvenirs, la politique, la langue. Cela donne un roman au rythme étudié. Une ligne continue et des chemins de traverse. Les chapitres sont différents les uns des autres, par le thème, par le style d'écriture. Il y a des surprises, de la gravité et du léger, de l'action et de la réflexion, du descriptif et de la poésie, des comptines d'enfance, des transitions étonnantes et amusantes.

-L'écriture est enlevée, travaillée, riche, variée, parfois poétique et mélodieuse, parfois sensuelle et érotique, avec des jeux de mots, des allitérations très belles, des sonorités, "lapsus lapé Lullaby...", parfois détachée et distante, parfois intime, personnelle et sensible. 

 

Un roman riche et un auteur à suivre !

 

 

"Pour cette langue basque qu'il porte encore en lui."

 

J'ai acheté ce roman cet été dans la petite librairie Louis XIV de Saint Jean de Luz, où Frédéric Aribit était en dédicace. Je l'ai lu pendant les vacances, entre mer et montagne, après avoir parcouru le pays basque, la côte et l'arrière-pays, et découvert les villes, les villages, les églises, les maisons, les frontons, les musées, les paysages et les habitants. Cela a donné encore plus d'intérêt à cette lecture.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D'autres infos :

Présentation du roman par les éditions Belfond 

 

 

 

Juillet 2015, par Eveline/Balades Littéraires.

 

 

"Chambre d'écho où je dors encore en moi-même, je cherche à tatons un langage expiré dont les mots disent un peu de cette matité."

"Tu sais pas le basque ?!... T'es pas basque si tu sais pas le basque.

La sentence tombait illico, sans appel."

"Tout commençait tout finissait par là, par cette fichue langue basque que je m'étais coupée d'un coup sec..."

Frédéric Aribit, à la librairie Louis XIV, de Saint-Jean-de-Luz.  Une belle rencontre !

Photos Eveline/Balades Littéraires

© 2016 par Balades littéraires.

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