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Juliette dans son bain

 

Metin Arditi

 

roman

 

Grasset

 

 

"La vérité a plus d'un visage."

 

Enquête sur un mécène.

 

Ronald Kandiotis est un homme d'affaires talentueux, fortuné, collectionneur d'oeuvres d'art et mécène. Invité au journal télévisé de 20 heures, il annonce qu'il fait deux dons exceptionnels à un musée, deux tableaux de Picasso et Braque représentant Juliette dans son bain. Le soir même, sa fille est enlevée. Les ravisseurs reprochent à Kandiotis d'être sournois, calculateur, manipulateur, impitoyable, sans morale. Ils envoient dix lettres qui relatent des épisodes de sa vie avec des trahisons et des coups bas dans des affaires. Ils l'accusent d'être responsable de la mort de plusieurs personnes proches. Ils exigent qu'il reconnaisse les faits s'il veut que sa fille soit libérée.

 

Deux policiers mènent l'enquête, ils s'intéressent à la vie de Kandiotis, à son enfance, sa famille, sa femme, son mariage, son travail. L'homme a 65 ans, il est malade et doit se faire opérer. Sa réussite dans les affaires, dans l'alimentaire et dans l'immobilier, est reconnue. Il a du flair, de bonnes intuitions, et il sait trouver des talents. De même en art, il a un "regard". C'est un mécène discret, solitaire, qui ne semble pas avoir de failles. Un homme hors du commun, exceptionnel, cultivé, riche et généreux. Un homme exemplaire. 

 

A chaque lettre accusatrice, Kandiotis oppose un démenti, et donne son explication. 

Qui est-il vraiment ? Qui est cet homme insaisissable, détaché du monde ?

 

"Il était riche, donc suspect."

 

Dans son roman, Metin Arditi pose des questions sur la richesse, la réussite, l'argent, les mécènes, l'art, les médias, la réputation, la famille, le mariage, les étrangers, la jalousie, le mensonge et la vérité. 

 

J'ai aimé

C'est un portrait d'homme intéressant et une enquête dynamique.

On s'attache à ce personnage et aux deux enquêteurs. 

Dès le début du roman, on est accroché, l'histoire est bien écrite, il y a du suspense, on sait qu'on ne s'arrêtera pas jusqu'à la fin...

Une réussite.

 

En savoir plus...

Metin Arditi évoque ces deux fables de La Fontaine :

-Le héron 

-Les deux coqs 

 

 

A lire aussi 

ce roman de Metin Arditi : La confrérie des moines volants.

 

"Un artiste est un être imparfait."

"Lorsque je regarde un tableau, quand je lis un roman, je m'identifie à ce personnage, et du coup j'accepte ma propre imperfection..."

"Braque et Picasso ont fait d'une même vérité deux représentations totalement différentes et parfaitement justes... Ensemble, elles portent un message universel... La vérité a plus d'un visage. Elle s'amuse à nous échapper. Elle joue avec nous."

© 2016 par Balades littéraires.

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