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Une tragédie

 

Le théâtre pour la paix

 

Beyrouth au Liban, en 1982-1983.

Georges quitte sa femme, son enfant, son pays, pour mettre en scène une pièce de théâtre, Antigone, de Jean Anouilh, dans Beyrouth en guerre.

Les acteurs ont été choisis dans des communautés différentes, pour les rassembler et faire la paix le temps d'une pièce de théâtre. 

 

Sorj Chalandon parle de "la guerre et la folie qu'elle engendre, l'origine de la violence, mais aussi l'attirance pour le danger que l'on éprouve parfois." Il montre que la guerre peut faire perdre la raison.

 

 

J'ai aimé 

-L'idée du théâtre pour faire la paix.

-C'est violent, froid, triste, choquant...mais c'est prenant.

-L'écriture visuelle et sèche avec des phrases courtes.

 

 

Extraits

 

La salle de théâtre

"Il n'y aurait qu'une seule représentation, en octobre. Il faudrait une salle neutre, ni dans l'ouest de Beyrouth, ni dans l'est. Sur la ligne de démarcation. Une ancienne école, un entrepôt, n'importe quoi. Il voulait un lieu qui parle de guerre, labouré de balles et d'éclats. Quatre murs ou seulement trois. Pas de toit, peu lui importait."

 

 

Choisir la guerre

"Je quittais tout. Je n'avais plus rien à faire dans les bras de la paix. Dans un monde où les enfants pleuraient pour une boule de glace.

Il avait été sec, brutal. Quitter quoi ? Ma famille ? Mon pays ? Et pour quoi faire ici ? De quel droit réclamais-je ma petite place dans cette guerre ?"

 

 

 

 

 

Le quatrième mur

 

Sorj Chalandon

 

Grasset

 

2013

Le quatrième mur, c'est...

 

"Une façade imaginaire, que les acteurs construisent en bord de scène pour renforcer l'illusion. une muraille qui protège leur personnage. Pour certains, un remède contre le trac. Pour d'autres, la frontière du réel. Une clôture invisible, qu'ils brisent parfois d'une réplique s'adressant à la salle."

 

"Je voulais simplement honorer une promesse."

Sorj Chalandon

"Je n'ai plus voulu aller à la guerre parce que je n'aimais pas ce que la guerre faisait de moi, parce que je n'étais plus moi-même en rentrant."

 

"Je suis la somme de tous ces personnages, j'ai donné à chacun d'eux une part de mon humanité et une part de mon inhumanité. Je les regarde et ils me font peur."

A lire aussi, ce roman qui se passe au Liban :

 

 

Le dernier seigneur de Marsad

Charif Majdalani

 

Grasset

 

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