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Villa des femmes

 

Charif Majdalani

 

 

Roman

 

Seuil

 

Août 2015

 

Grandeur et chute d'une famille

 

Liban, années 50-70.

Le gardien de la maison dresse le portrait de la puissante famille Hayek, de sa grandeur à sa ruine.

 

Le gardien, témoin et confident, raconte son attachement à cette maison entourée de vergers et Ã  cette famille.

Il les observe tous. Il y a le chef de famille, patron efficace d'une usine textile, propriétaire terrien, qui fait tout pour garder le pouvoir, pour maintenir, défendre son nom et ses biens, et transmettre son patrimoine à un héritier. La femme, mariée de force, indifférente, doit subir l'hostilité de sa belle-soeur. Le fils aîné, volage, dépensier, ruine la famille lorsqu'il prend la succession de son père après sa mort. La fille espère le retour de son frère cadet, parti parcourir le monde.

Le gardien raconte les mariages arrangés, les amours cachés et empêchés, les jalousies et vengeances.

Il décrit les ambitions politiques, les alliances entre clans du même milieu, les conflits entre chefs de famille, les problèmes de succession.

 

Autour d'eux, le pays est bouleversé par la guerre et les combats. Malgré les bombardements très proches, malgré la peur, les femmes restent dans la villa, seules avec le gardien. Elles attendent le retour du fils cadet, le vrai soutien de la famille, pour tout recommencer.

 

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Une histoire de famille captivante et romanesque.

Le point de vue du gardien, témoin, observateur, confident, très attaché à cette famille et à sa maison. 

L'écriture très belle de Charif Majdalani. 

 

Extraits

"Nous vivions comme si tout allait perdurer, comme si le tissu des jours ne pouvait jamais se déchirer, et moi, j'aimais sentir se nouer et se dénouer autour de moi les gestes quotidiens parce qu'ils étaient comme la preuve de l'éternité du monde et des choses."

 

"Harek lisait des atlas et des encyclopédies et quand il relevait les yeux il avait devant lui le domaine, toujours le domaine, le jardin, toujours le jardin, les eucalyptus et les pins, le linge sur le toit, le cordonnier qui passait ses matinées au milieu des rangées de chaussures de la maison qu'il réparait en chantant."

 

"C'étaient elles qui avaient défendu la terre et le domaine, elles qui avaient payé de leurs peines, de leurs peurs, de leur souffrance et de leur sang, alors que les hommes étaient absents, parti trop tôt, déserteur de par le monde ou frivole sans cervelle."

 

Lire aussi

Le dernier seigneur de Marsad, de Charif Majdalani

 

Le 7 octobre 2015, par Eveline/Balades littéraires

 

 

"J'aimais ce sentiment que tout allait durer toujours, avec la même population diverse et variée passant par le portail..."

"Je me suis tenu là tout le temps nécessaire, gardien de la grandeur des Hayek, témoin involontaire de leurs déchirements et de leur ruine, assis en haut du perron de la villa, dans le carré de soleil, en face de l'allée qui menait au portail."

© 2016 par Balades littéraires.

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